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Une seule vie
on avance
on s’accomplit
au cœur même de l’œuvre brûlée
la main dans la fumée de l’aube
la ville remue comme une folle
dans notre poing fermé
on traverse l’incendie sans amertume
mais en vérité on ne sait plus
qui ouvre le livre des nuits
Qui est là ?
...
Anthony Burth
Actualité
Dans le silence des territoires incertains
Un récit imaginaire photographique de Michel Handschumacher - Le Noyer Edition
Le Noyer Édition va publier, en novembre 2021, le livre de Michel Handschumacher "Dans le silence des territoires incertains".
Dans cet ouvrage, Michel Handschumacher nous propose un récit imaginaire, composé de photos en noir et blanc prises au cours des dernières années. Elles sont les témoins du regard curieux et poétique qu’il a porté sur des territoires qui n’attirent que rarement le regard. Interpellé par leur insignifiance, le photographe s’est attaché aux histoires que ces lieux semblaient lui raconter. Il a déambulé et vagabondé du bois aux rives du grand fleuve, écouté les échos bruyants des silences qui l’accompagnaient et porté son regard sur ces endroits sans jamais tenter d’y imprimer sa marque. La mutique indifférence de ces territoires l’a parfois laissé libre d’imaginer la part manquante de leur récit.
Comme le suggère dans sa préface William Irigoyen, journaliste pour la chaine Arte, Michel Handschumacher « nous conduit, malgré nos réticences, sur les chemins de l’abandon de soi à un déroutant face-à-face avec nous-mêmes. Nous réalisons que, prisonniers d'un quotidien et de ses injonctions en trompe-l'œil, nous avons fini par ne plus voir ce monde qui n'est pas du bout du monde mais bien là. Il est dans cet ouvrage avant tout question de regard et donc de patience».
Dans les lignes de nos mains - Carnet 1 et 2 - Xavier Arpino - Le Tempestaire Editions
Les n° 1 et 2 d'une série de carnets de bords où sont consignés plus de 20 années de photographie, explorant une forme de photo-journalisme poétique. Des regards croisés, des instants en suspens, des mots en pointillé. C'est un voyage intérieur dans lequel les lignes de nos mains sont conviées, car l’oeil qui s’y perd construit sa propre histoire, son propre voyage.
« En collectant ces images, petit à petit, je comprenais que la photographie que je faisais n'était pas thématique. Ce n'était ainsi pas pour raconter tel ou tel lieu, que j'observais à travers un oeilleton le monde et ses acteurs qui s'y présentaient, mais je cherchais plutôt à en enregistrer des signes, des occurrences... Tous ces miroirs qui reflètent une part de ce que nous sommes tous. » X. Arpino
Les Saisons d'Armonia - Armonia Priollet et Marc Weymuller - Le Tempestaire Editions
Nous sommes donc partis en direction de la France au point du jour, à pied, à travers la montagne, par les chemins de bergers. Moi, j'étais très préoccupée par mon père et son problème de paralysie à la jambe droite. Il marchait avec une canne et j'avais peur qu'il ne puisse parvenir à avancer. Et il y avait aussi ces lingots qu'il devait porter pendant tout le passage des Pyrénées et qu'il n'aurait abandonnés pour rien au monde.
Nous avons marché, marché. J'avais treize ans et je sentais que j'avais perdu mon enfance. Je n'étais plus ni adulte, ni enfant. J'étais le membre d'un convoi humain.
A lire...
Filmer les ruines et faire parler le présent
à propos du film "La Promesse de Franco" de Marc Weymuller
par Pascale Thibaudeau - LER-IHTP, Université Paris 8
à propos du film "La Promesse de Franco"
par Jonathan Barkate et Claire Laguian - Université Paris-Est-Marne-La- Vallée